Quel bel héritage, vous nous avez tant légué,
Qu’il serait si dommage
De négliger les pages richesses, tant aimées
Par les érudits sages.
Mésopotamie des mille et une merveille,
Peux-tu peindre ta terre aux mille et une senteurs
Où dansent Tigre et Euphrate sur un air de bonheur
Rien que pour le plaisir de mes sens en éveil.
Signes et coins ne riment-ils pas avec Sumériens
Comme la première écriture avec bigarrure
De sons et d’icônes bien vêtus de leur parure
Se laissant glisser sous les caresses des Chrétiens.
Ô vous les poétesses des premiers chants d’amour
En l’honneur du roi conquérant comme Gilgamesh
Héros des récits épiques, qui fort d’une flèche
Succomba au lyrisme d’une prêtresse glamour.
La vie palatale, au caractère transcendant
Voit virevolter les hauts dignitaires de la cour
De la gloire d’antan, les murs narrent leur parcours
Ah, vie si raffinée que celle des courtisans.
Le monde de la Bible s’embrasse et devient rouge
À l’image de ces myriades de tribus
Qui essuient vexations et payent un lourd tribut
Ainsi tremblent les roitelets, rien ne bouge.
Que de saccages, nous avons tant oublié,
Qu’il serait si dommage
De perdurer sur ce rivage, tant éloigné
Des flots de vos adages.